Voici le deuxième paragraphe.
Comme pour le premier paragraphe, je divise le texte à chaque point afin de mieux saisir le style d’Ishikawa Jun.
もっとも多少の因縁といえば、わたしはもう十二年ばかり前青山の判事の家で庭にただ一本の山桜の下に判事の娘の京子を立たせて写真をとったことがあるのだ。
S’il s’agit d’un certain lien, aussi mince soit-il, il y a environ douze ans déjà, j’ai pris une photo de Kyōko, la fille du juge d’Aoyama, debout sous un cerisier de montagne dans le jardin de la maison du juge.
当時わたしは写真に凝って三脚の附いた重いのをやたらにかつぎ廻ったものだが京子をとったのはそれ一度きり、たぶん京子がその春結婚する前に、これもわたしの遠縁にあたる吉波、現在は予備の騎兵大佐で某肥料会社の重役をつとめている善作のもとへ嫁ぐ前に記念のためというのでもあったか、父親の判事も縁先に出てうしろから眺めていたと思う。
À cette époque, je me passionnais pour la photographie, et je transportais mon appareil lourd avec trépied un peu partout, mais en ce qui concerne Kyōko, je ne l’ai photographiée qu’une seule fois ; sans doute était-ce juste avant son mariage ce printemps-là — elle devait épouser Yoshinami, un parent éloigné à moi, aujourd’hui colonel de cavalerie de réserve et directeur dans une certaine société d’engrais —, et je pense que c’était pour en garder un souvenir et que le père, le juge, était lui aussi sorti jusqu’au bout de la véranda japonaise pour observer la scène depuis l’arrière.
しかし先刻道ばたの山桜の下にたたずんだとき、わたしは京子の回想というよりも思いがけなく写真機の亡霊に取り憑かれてしまった。
Mais tout à l’heure, lorsque je me suis arrêté sous le cerisier de montagne au bord du chemin, ce n’est pas tant le souvenir de Kyōko qui m’est revenu, que je me suis trouvé, de manière inattendue, possédé par le fantôme de l’appareil photographique.
つまり突然たれかがわたしの背後に忍びよって例の赤裏の黒布を頭からすっぽりかぶせ、うろたえる眼の先にレンズをぎゅっと押しあてでもしたかのように、もうわたしは宙にちらちらする花びらよりほか何も見えなくなってしまった。
Autrement dit, c’était comme si soudain quelqu’un s’était approché furtivement derrière moi, m’avait entièrement couvert la tête de ce tissu noir à doublure rouge, et avait plaqué de force l’objectif juste devant mes yeux éperdus : je ne voyais déjà plus rien d’autre que les pétales flottants qui scintillaient dans l’air.
それはすでに一本の山桜ではなくて一日千本の名所に分け入ったごとく、わたしは頼みの略図を忘れてついまほろしに釣られつつ、物見遊山にでも出て来たような浮かれごこちになり宛もなくふわふわここまで迷いこんだ始末である。
Ce n’était déjà plus un seul cerisier de montagne, mais comme si j’étais entré dans un célèbre site aux mille arbres en fleurs par jour ; ayant oublié mon précieux croquis, attiré malgré moi par une illusion, et dans une humeur insouciante comme quelqu’un en sortie pour voir du pays, je me suis inconsciemment perdu jusqu’ici, errant d’un pas flottant.
どうやらわたしは吉波の家を訪ねることは気がすすまないらしくもあるが、それよりも第一今日の糧にも窮する身の上でありながら銀貨の夢でも見ることか、こんな呆(ほう)けたていたらくでは生活の建て直しどころではなく、のんきとか、ずぼらとか、ずうずうしいとか、これは今やそんなことばではかたのつかぬわたしの本性なのであろうか。
Il semble que je ne sois guère disposé à rendre visite chez Yoshinami ; mais plus encore, dans ma condition d’aujourd’hui, à peine capable de subvenir à mes besoins, rêver de pièces d’argent est un comportement si stupide, qui est loin de contribuer à la reconstitution de ma vie ; insouciance, négligence, impudence — serait-ce là ma vraie nature désormais, celle qu’aucun mot ne peut plus décrire ?
せめては本性の見極めがつくならばともかく、何が本性やら化性やら、途方にくれて寝ころんでいるわたしであってみれば、ただ意味のない線を杖のさきで地べたにしるすばかりであるが、そのとき眼の前の草の上に影がさしたのにふと頭をあげて見ると、赤い小型自転車にもたれて子供が一人立っていた。
Si seulement je pouvais discerner ma vraie nature, quoi qu’il soit ; mais, désemparé, ignorant tout de ce qu’est la vraie nature ou la nature mutable, et étendu sur le dos, je ne faisais que tracer des lignes insignifiantes avec le bout de ma canne sur le sol. Soudain, une ombre fut projetée sur l’herbe, et levant la tête j’aperçus devant moi un enfant appuyé contre un petit vélo rouge, qui se tenait là, debout.
ひよろひょろと長い脛の、その靴下のまくれたところから見える肌の色が顔の色とおなじく蒼白な、早熟らしい眼鼻だちだが、金ぼたんの光る上著のポケットのふくれているのはキャラメルでもはいっていそうな小学生であった。
Ses tibias étaient longs et frêles ; la couleur de sa peau, visible sous la chaussette retroussée, était aussi pâle que celle de son visage, et bien qu’il ait des traits précoces, la poche de sa veste ornée des boutons dorés paraissait gonflée, comme si elle contenait des caramels ; c’était un élève du primaire.
「おじさん。」
「うん。」
「ぼく、おじさん識ってるよ。」
「どうして」
「おじさん、画を描くおじさんだろ。」
「あ、そうか。」まえにこの子供がまだ七八歳のころ見たことがあったのを思い出して、
「善坊か。善太郎君だったな、きみは。大きくなったな。」
「おじさん、どこへ行くの。」
「きみのところへでも行こうかと思ってる。」
「じゃいっしょに行こう。パパいるよ。」
「どこだい、きみのうちは。」
「あすこ。」と子供の指さした森のかなたに、西洋瓦の屋根が見えがくれしていた。
— Monsieur.
— Oui ?
— Je vous connais, moi.
— Pourquoi ?
— Vous êtes le monsieur qui fait des dessins, hein ?
— Ah, c’est vrai, dis-je, en me rappelant que j’avais vu cet enfant autrefois, quand il avait sept ou huit ans.
— C’est Zenbô, n’est-ce pas ? Toi, tu es Zentarô, je crois. Tu as bien grandi.
— Où allez-vous, monsieur ?
— Je pensais justement aller chez toi.
— Alors allons-y ensemble. Papa est là.
— Où est-ce que tu habites ?
— Là-bas, dit l’enfant en pointant du doigt au-delà du bois, où l’on apercevait par intermittence un toit de tuiles à l’occidentale.
Le troisième paragraphe.
わたしは善太郎といっしょに歩き出したが、それはほとんどわたし独りで歩いて行ったようなものだ。原をよこぎりながら前にちらつく小型自転車の赤い色こそ眼に残っているが、子供が何をはなしかけたか、それにどんな受けこたえをしたか、あるいは黙つたままでいたか、どうもおぼろげなのだ。じつはこのとき気になりかけたのは靴の裏皮のことで、わたしの靴はとうに底が破れてぱくぱくになり、いつも踏みつけるたびごとにずきんと虫歯で石を噛んだような思いをしているのだが、この柔軟な草の上にあって突然田舎道の小砂利の痛さがざらざらと頭にひびきはじめ、一つ気になり出すと涯のない癖でわけもなくささくれる焦燥に息を切らしているうちに、さっと日がかげって風がひややかになり、いつか原が尽きてそこは森の中で、今わたしの靴はわだかまった木の根や落ち散った小枝の上を踏み越えているにも係らずもう裏皮のことは念頭にのぼらず、わたしはまたも茫然たる沈静の底に吸いこまれていた。
Je me mis en marche avec Zentarō, mais c’était comme si je marchais tout seul. En traversant la plaine, seul le rouge du petit vélo qui scintillait devant moi persistait dans mon regard ; quant à ce que l’enfant me disait, ce que je lui répondais, ou si nous étions restés silencieux, tout cela m’apparaît confus. Ce qui, en réalité, commençait à attirer mon attention à ce moment-là, c’était la semelle de mes chaussures : elles étaient depuis longtemps éventrées, béantes, et à chaque pas, je ressentais une douleur sourde, comme une dent cariée mordant une pierre. Mais sur cette herbe souple, ce fut tout à coup la dureté des gravillons du chemin de campagne qui remonta, râpeuse, dans ma tête, et pendant que j’étais hors d’haleine sous l’effet de cette manie qui m’envahit sans fin dès qu’un détail me tracasse, le soleil se voila brusquement, le vent devint frais, et je ne sais quand, la plaine était finie, et nous voilà dans la forêt. Et quoique mes chaussures foulent à présent des racines noueuses et des brindilles tombées, je n’avais plus conscience de la semelle : j’étais de nouveau absorbé dans un abîme de calme hébété.
(À suivre)