Voici le quatrième paragraphe.
Comme pour les paragraphes précédents, je divise le texte à chaque point afin de mieux saisir le style d’Ishikawa Jun.
森の涯というよりも森の一部を仕切った粗い柵の中にその家は建っているのだが、ひとは道を行きながらついそこに迷い入り、向うにエスパニヤ風の玄関を望むまでは大きい自然木の門を通り過ぎたことに気がつかないくらいだ。
Ce n’est pas tant à la lisière de la forêt, mais dans un enclos grossier, délimité à l’intérieur même du bois, que cette maison est construite ; et, alors que l’on marche sur le chemin, on s’y engage presque sans le remarquer, et tant qu’on n’a pas aperçu l’entrée de style espagnol au loin, on ne réalise pas qu’on a franchi le grand portail en bois naturel.
ここに、わたしはその門内の立木のあいだを歩きつつ先刻から奇怪にも額がじりじり焦げつくような感じに責め立てられ、太陽に近づくイカルさながら進むにつれて髪の根が燃えるばかりの苦しさに頭を一ふり揺り上げると、前面の二階に張り出した露台の上で、欄干にいかぶさる葉ごもりを透して二つの眼が爛爛とこちらを睨んでいた。
Alors que je marchais entre les arbres plantés à l’intérieur de ce portail, depuis un moment déjà, j’étais, de manière étrange, assailli au front par une sensation de brûlure lancinante ; avançant tel une pie qui s’approche du soleil, la douleur à la racine de mes cheveux devint si intense que je secouai vivement la tête, et c’est alors qu’à ce moment précis, à travers le feuillage recouvrant la rampe, deux yeux brillants me fixèrent d’un regard incandescent.
がっしり椅子に倚った著流しのからだつきは吉波善作と一目で知れたが、わたしはその視線の鋭さ烈しさに突然魔物にでも出逢ったごとく狼狽しかけたとき、善作はついと立って手を振りかざした。
Le corps massif, vêtu d’un kimono informel et bien calé dans le fauteuil, fut aussitôt reconnu comme étant Yoshinami Zensaku, et alors que, frappé par la violence et la pénétration de son regard, je crus soudain tomber sur un démon et restai un instant interdit, Zensaku se leva d’un coup et salua de la main.
それは決して歓迎の意をあらわした態度ではなく、呪詛にみちみちたひとの恰好にほかならず、あわや巨大な鉄の熊手が風を切って頭上に落ちかかるのではないかと思わずわたしは頸をちぢめたが、そのとたん善作の手は空にさっと弧を描いて振りおろされ、同時にぴしゃりという音がひびいた。
Ce geste n’exprimait en rien une intention d’accueil : c’était plutôt l’attitude d’un homme habité par la malédiction. Croyant un instant qu’un gigantesque râteau de fer allait fendre l’air et s’abattre sur moi, je rentrai instinctivement la tête ; à cet instant précis, la main de Zensaku décrivit vivement un arc dans l’air, puis s’abattit d’un coup sec, et, en même temps, un claquement retentit.
椅子とか卓とかを打つ音ではなく、それはまさしく憎悪をもって人間の生身を打つ音なのだ。
Ce n’était pas le bruit d’un coup porté sur une table ou un fauteuil : c’était bel et bien celui d’un coup frappant, avec haine, un corps humain de chair vive.
わたしは自分の耳菜を張りとばされたと同然どきんと息をつまらせてふり仰ぐと、欄干の葉がくれにぶるぶるふるえる袂、しっとり水に濡れたような著物のぬしは、京子でなくてたれであろう、わたしの足はぎょっとしてそこに釘づけになってしまった。
Comme si ma propre oreille venait d’être giflée, le souffle coupé de surprise, je levai brusquement les yeux ; les manches tremblantes derrière les feuilles du garde-corps, le kimono semblant alourdi d’humidité… à qui pouvaient-ils bien appartenir, sinon à Kyoko ? Saisi d’effroi, mes pieds restèrent cloués sur place.
打たれたのが京子にほかならないとすれば、これはどうしたわけなのか。
Si celle qui aurait été frappée ne serait autre que Kyoko, alors comment expliquer cela ?
善作がその粗野な愛情を捧げつくしているという妻をなんで打たなければならないのか。
Sa femme, à qui il consacre tout son amour brutal, pourquoi Zensaku la frapperait-il ?
しかも今冴えきっているわたしの耳にかすかな悲鳴さえ聞えて来ないのは、いったい京子がどれほどの悩みに歯を食いしばらなければならないというのだ。
Et pourtant, à mes oreilles d’une acuité extrême, ne parvient même pas un faible cri : combien de tourments Kyoko doit-elle endurer en serrant les dents ?
あやうくのけぞろうとするのをぐっと踏みこたえると、ついそばの柔いものに突き当り、ああそうだ、善太郎がいたのだと気がつきながらそのまま手をかけて小さい肩にすがったが、このとき顔と顔をひたと突き合せるや、どこの悪魔の不意打か、わたしはううんと恐怖のうめきをあげて、奈落に落ちるばかりに願倒してしまった。
Je faillis basculer en arrière, mais je me retins de justesse, et heurtai alors quelque chose de mou tout près de moi. En me rendant compte — ah, bien sûr, Zentarô était là — je tendis machinalement la main et m’agrippai à ses frêles épaules. Mais à cet instant même, dès que nos visages se retrouvèrent face à face, frappé tout à coup comme par un démon surgissant de nulle part, je laissai échapper un gémissement d’effroi et fus renversé, comme précipité dans un gouffre sans fond.
今まのあたりに見る顔はわたしの顔よりほかのものではない。
Le visage que j’ai sous les yeux à cet instant n’est autre que le mien.
ときどき鏡の中に見かける顔、まがう方ないわたし自身の相好なのだ。
Voici ce visage que je croise parfois dans le miroir : sans l’ombre d’un doute, ce sont bien là les traits de ma propre personne.
じつはさきほど原の中で善太郎の顔を見た際、ゆえ知らず胸をとどろかし、いや、これは京子のまぼろしに脅かされたか、とんだ通俗小説の一場面を演じたものかなと苦笑したのであったが、今はもう苦笑どころではなく、わたしは瘧(わらわ)やみのごとくがたがたふるえ出す全身を抑えようもなかった。
En vérité, tout à l’heure, lorsque j’avais aperçu le visage de Zentarō au milieu des champs, mon cœur s’était mis à battre sans que je sache pourquoi ; me demandant si j’avais été effrayé par une illusion de Kyōko, ou si je venais de jouer une scène sortie d’un roman vulgaire, j’avais esquissé un sourire amer. Mais à présent, il n’était plus question d’esquisser le même sourire : incapable de maîtriser mon corps, je me mis à trembler comme pris d’une violente fièvre de malaria.
いってみれば、これとても通俗小説的な感動ではあろう。
En somme, cela aussi ne serait-il pas une émotion de roman populaire ?
しかし生爪を制がしたぐらいのことにも、わが身の上となればひとは苦痛に堪えられないではないか。
Cependant, même une chose comme s’arracher un ongle, lorsqu’elle vous arrive personnellement, n’est-elle pas une douleur à laquelle on ne peut résister ?
この衝撃のきびしさに、虚心も反省もあったことか、わたしは醤(ひしお)のようにペちゃんと叩きつけられてしまった。
Face à la dureté de ce choc, que ce fût l’innocence d’un esprit ouvert ou l’aveu d’une réflexion, je fus frappé à plat, tel une pâte de sauce soja fermentée.
いったいたれがこんな落し穴を掘っておいたのか。
Qui donc donc a pu creuser ce genre de fosse ?
かかる怖ろしい秘密がいつの間にわたしを待ち受けていたのか。
Depuis quand un secret aussi terrible m’attendait-il à l’affût ?
なるほど、こうして善太郎とわたしとならんだところを眺めては善作の眼が呪詛に燃え出すのも無理はないが、そもそも善作はあの粗い神経をもって一日でこの移密を見破りえたのであろうか。
Je comprends bien que, lorsque l’on regarde Zentaro et moi côte à côte, il n’est pas étonnant que le regard de Zensaku s’enflamme de malédiction ; mais, à la base, avec ses nerfs si rudimentaires, Zensaku a-t-il vraiment pu déceler ce mystère en une seule journée ?
当人のわたしこそ知らぬがほとけであるにしても、おそらく傍目(はため)のたしかさは神経のきめに係りないのであろう。
Pour moi, qui suis la personne concernée, mieux vaut ne pas savoir ; mais sans doute, la certitude que les autres perçoivent ne dépend pas de la finesse de leurs nerfs.
第一これは善作の身にとって容易ならぬ急所の一えぐりではないか。
D’abord, n’est-ce pas une atteinte grave pour Zensaku lui-même ?
いや、いや、そんなはずはない、善体は今突然この秘密に気づいたのではないのだ。
Non, non, ce n’est pas possible, Zensaku ne vient pas de découvrir ce secret tout à coup.
この必至の場面は前もって善作の心のうちに練り上げられていたものに相違あるまい。
Cette scène capitale avait certainement été longuement méditée par Zensaku.
その証拠には、わたしが門内に踏み入るやいなや、あの眼の光は早くも遠くからわたしの額に焼きつきはじめたではないか。
Preuve en est que, dès que je mis le pied dans l’enceinte du domaine, ce regard ardent s’était déjà emparé de mon front depuis loin.
京子にしても、げんに京子は善作の打撃の下に声一つ立てえないほどあらかじめこの秘密に圧しひしがれているではないか。
Quant à Kyoko, elle ne peut même pas pousser un cri sous les assauts de Zensaku, — à ce point, elle est subjuguée par ce secret.
これはわたし一人にとっての不意打でしかなく、吉波一家にあってはもはや疑惑嫉妬などというなまやさしいさざなみを越えたいのち取りの渦潮なのだ。
Ce n’est rien d’autre qu’un coup inattendu pour moi seul, mais dans la famille Yoshinami, ce n’est déjà plus une vague légère de soupçons ou de jalousie, c’est un tourbillon fatal.
ところでわたしは今この渦の中にだらしなく鼻の穴をひろげ、破れ靴を曳きずりながら金を貸してくれといいに行こうとしているのだ・・・・・・
Et voilà que moi, maintenant, les narines mollement ouvertes au cœur de ce tourbillon, traînant mes souliers troués, je m’apprête à aller lui demander de l’argent …
(À suivre)