石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 5/6 ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 5 / 6

Suite à la page 4. Le texte qui suit constitue un paragraphe entier.

身から出た鏽とはいえ、わたしは京子の眼の前であまりの侮辱に忍びかね、今下へおりて行く善作の後姿に飛びかかろうとしかけたが、軍隊できたえた逞ましい腕に細い襟くびをねじあげられて猫の仔のように抛り出されるまでのことと思えば、腑甲斐なく椅子にしがみついたまま、一度恥をかき出すと止度なく恥をかくものだなと籐の網目にからだがちぎれるほどのせつなさで、うわべはすれからしの銭貰い同然しゃあしゃあとした面の皮をさらしている有様であった。

Même si ce n’était au fond que la rouille sortie de mon propre corps, un mal forgé par mes propres fautes, je ne supportais pas l’insulte, là, sous les yeux de Kyoko, et j’étais sur le point de me jeter sur le dos de Zensaku qui descendait en ce moment. Mais en pensant que je ne serais qu’un pauvre type à me faire tordre le col mince par ses bras vigoureux formés à l’armée et à être jeté dehors comme un chaton, je restai lâchement accroché à ma chaise. Et me disant qu’une fois qu’on commence à avoir honte on n’en finit plus d’en avoir, j’avais le cœur si serré que mon corps semblait se déchirer dans les mailles du rotin tandis qu’en apparence tel un mendiant blasé j’affichais un visage impudent.

だが、こうして二人きりになっても、やはり京子は声をかけるはおろかふり向いてさえくれないのだ。わたしはさっきから京子のことばを今か今かと待っているのだが、この冷淡さは善作の侮辱にもまして我慢がならず、われを忘れて跳ね上りながら「京子さん」と呼んだ。沈黙。もう一度呼んでみたが依然として手応えのない相手にこちらから何と切り出そうことばとてはなく、また椅子によろけかかってむなしく京子を見つづけた。

Mais même ainsi, alors que nous nous retrouvions seuls tous les deux, Kyoko ne daignait toujours pas m’adresser la parole, pas même se retourner vers moi. Depuis tout à l’heure, j’attendais ses mots, espérant à chaque instant qu’elle me dise quelque chose, mais sa froideur m’était encore plus insupportable que l’humiliation infligée par Zensaku. Hors de moi, je bondis et l’appelai : « Kyoko-san ! » Silence. Je l’appelai une seconde fois, mais, face à son silence impassible, aucun mot ne me vint. Je chancelai jusqu’à ma chaise et continuai, en vain, à fixer Kyoko.

この邂逅は何年ぶりのことであろう。しかしわたしにとってこれは意外の京子ではないのだ。というのは、わたしはときどき独り紙を伸べて京子の姿を描きかけることがあるのだが、いつも紙の上にしるされるのは著物をきた女の形だけで、肝腎の顔の線はどう探っても満足に引かれたためしがなく、白紙を前にじっと凝視すればするほどわたしの瞼はいつか濛濛と曇ってしまうのだ。げんにこうしてまのあたりに京子を見つめながら、藍地に青海波の著物の模様はいたずらにあざやかでもつめたい横顔は葉がくれに白くちらちらするばかりで、それさえ空の碧に融けがちである。

Combien d’années s’étaient écoulées depuis ces retrouvailles ? Pourtant, ce n’était pas une Kyoko qui m’étonnait. Il m’arrive parfois, seul, d’étendre une feuille de papier pour essayer de dessiner Kyoko. Mais ce qui prend forme sur la page n’est jamais qu’une silhouette de femme vêtue d’un kimono, et les lignes du visage, qui sont ce qu’il y a de plus important, ne se laissent jamais tracer de façon satisfaisante, quelle que soit l’attention que j’y mette. Plus je fixe la feuille blanche, plus mes paupières, sans que je m’en aperçoive, se troublent d’un voile diffus. Et maintenant que je regarde Kyoko de mes propres yeux, le motif à vagues de son kimono bleu indigo brille en vain de tout son éclat, tandis que son profil froid vacille, pâle, à travers les feuillages, et ce visage lui-même semble sur le point de se fondre dans l’azur du ciel.

今わたしはふところから紙片を取り出して、ここに京子のスケッチをこころみているのだが、二枚、三枚と鉛筆をはしらせても結果はいつもとおなじこと、いかにへぼ画描きにせよ、へたはへたなりの出来上りがあろうものをと、わたしは首のない女の像を前にしてあたかも名工苦心のていのようであったとはいえ、内心は何の精進ぞ、ただわくわく胸を波うたせてあきれたゆたうほかなく、またもあえぎながら「京子さん、ちょっとこっちを向いて下さい。ぼくはあなたの顔を見なければならないんだ。」とわめいた。

À présent, je sors un morceau de papier de ma poche et j’essaie ici de faire un croquis de Kyoko, mais même en laissant courir mon crayon sur deux ou trois feuilles, le résultat reste toujours le même. Même pour un dessinateur médiocre, il devrait au moins en sortir quelque chose à sa mesure. Pourtant, devant cette figure de femme sans tête, alors que j’avais l’air de m’appliquer avec le soin d’un maître artisan, au fond je n’avais aucune intention réelle de m’appliquer, indécis, laissant l’émotion gonfler ma poitrine comme des vagues. Haletant de nouveau, je criai : « Kyoko-san, regardez-moi un instant, je dois voir votre visage. »

そのときかすかに揺れたかと思われた京子の姿に近寄る間もなく、うしろから脊椎にひびくほど押し迫るもののけはいにふり返ると、善作がそこに立っていた。わたしは善作の体臭にくらくらとして、「あっ」とさけびながら倒れかかるからだを卓の上に投げて、ひろげたままの紙片をとっさにかくそうとしたが、おののく指先をすべり抜けて、首のない女の像はあからさまにはらはらと床に落ち散った。

À peine avais-je cru voir Kyoko vaciller légèrement que sans même avoir le temps de m’en approcher, je me retournai sous la pression d’une présence oppressante qui me saisit la colonne vertébrale et c’était Zensaku qui se tenait là. Étourdi par son odeur corporelle je laissai échapper un cri ah et en m’affaissant jetai mon corps sur la table. J’essayai instinctivement de cacher le morceau de papier encore déployé mais mes doigts tremblants le laissèrent glisser et la silhouette de femme sans tête tomba exposée se dispersant en frissons sur le sol.

こうしてこちらから秘密の底を割って見せた上は、どんなみじめな敗北に打ちのめされようとも善作とたたかわなければならないのだと、わたしは動悸をおさえながら静脈のふるえる拳に力をこめて起き上った。善作は立ったままじっとわたしを睨んでいたが、突然さっと針のような光を瞳に走らせ、てのひらにくちゃくちゃとにぎっていたものをわたしの面上に投げつけると、大声にさけびながら階段を駆けおりて行った。散乱した数枚の紙幣とともに善作の声がひびきわたった。
「かえってくれ、さっさとかえってくれ、かえれ。」

Après avoir révélé le fond de mon secret, je savais que, même si j’étais écrasé par une défaite misérable, je devais combattre Zensaku. En maîtrisant les battements de mon cœur et en serrant de toutes mes forces mon poing aux veines palpitantes, je me relevai. Zensaku, debout, me fixait intensément. Puis soudain, un éclair perçant traversa ses yeux. Il me jeta violemment au visage ce qu’il tenait serré dans sa main, puis, criant à pleins poumons, il dévala les escaliers. Tandis que les billets s’éparpillaient, sa voix résonna :
— Pars, pars vite, pars. »

(À suivre)

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