石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 6/6  ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 6 / 6

Voici la dernière partie du « Cerisier de montagne ».

わたしは椅子の上にくず折れ、もう一歩を踏み出す力もうせて、どこでどんな位置におかれていようとかまいなく、きょとんと眼を空に据えていた。しかし、決してぼんやりしているどころか、かかる場合にこそ到底ぼんやりしてなどいられるものではない。理性につながるわがための命綱がさいわいにまだ朽ちきっていないならば今こそ綱の端にすがらなければならないときだろう。だが、いったいどこの綱手をどう手繰れば鈴が鳴るというのか。堂堂たる理法の綾の中にまぎれこもうなどという贅沢な望みではなく、どんな頼りないことばの藁ぎれでもつかみたいとあえいでいる有様なのだが、それほどの手がかりさえぷっつり断たれているほどわたしは痴呆性だといよいよ相場がきまったのであろうか。それならそれで、わたしにも覚悟のきめようがあろうに・・・・・しかしその覚悟にたどりつくまでのゆとりもこのとき許されなかった。というのは、いつの間にか上って来た善太郎の声をついそばに聞かなければならなかったのだ。
「おじさん邪魔だよ。轢いちゃうよ、ぼう、ぼう。」

Je m’étais effondré sur ma chaise, incapable de faire un pas de plus, et, sans me soucier de l’endroit ni de la situation, je dirigeais vaguement les yeux vers le ciel. Mais, loin d’être distrait, c’était justement dans une situation pareille qu’il m’était absolument impossible d’être perdu. Si la corde de vie qui me reliait encore aux subtils entrecroisements des principes rationnels n’avait pas complètement pourri, c’était le moment ou jamais de m’attacher à son bout. Mais, où donc faudrait-il tirer sur cette corde de salut, et de quelle manière, pour qu’une clochette sonne ? Ce n’était pas un espoir de luxe que j’avais de me mêler aux entrelacs d’une noble logique, mais je m’acharnais à saisir un moindre brin de paille d’un mot peu fiable. Était-il établi qu’à ce point, où aucune prise ne subsistait, je sombrais dans la démence ? » Si tel était le cas, soit, je pourrais m’y résoudre… Mais à ce moment-là, on ne m’a pas laissé le temps de parvenir à cette résolution. Car, j’ai dû entendre la voix de Zentaro, qui montait je ne sais quand.
— Monsieur, vous êtes embarrassant. Je vais vous écraser,  whoo, whoo !

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石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 5/6 ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 5 / 6

Suite à la page 4. Le texte qui suit constitue un paragraphe entier.

身から出た鏽とはいえ、わたしは京子の眼の前であまりの侮辱に忍びかね、今下へおりて行く善作の後姿に飛びかかろうとしかけたが、軍隊できたえた逞ましい腕に細い襟くびをねじあげられて猫の仔のように抛り出されるまでのことと思えば、腑甲斐なく椅子にしがみついたまま、一度恥をかき出すと止度なく恥をかくものだなと籐の網目にからだがちぎれるほどのせつなさで、うわべはすれからしの銭貰い同然しゃあしゃあとした面の皮をさらしている有様であった。

Même si ce n’était au fond que la rouille sortie de mon propre corps, un mal forgé par mes propres fautes, je ne supportais pas l’insulte, là, sous les yeux de Kyoko, et j’étais sur le point de me jeter sur le dos de Zensaku qui descendait en ce moment. Mais en pensant que je ne serais qu’un pauvre type à me faire tordre le col mince par ses bras vigoureux formés à l’armée et à être jeté dehors comme un chaton, je restai lâchement accroché à ma chaise. Et me disant qu’une fois qu’on commence à avoir honte on n’en finit plus d’en avoir, j’avais le cœur si serré que mon corps semblait se déchirer dans les mailles du rotin tandis qu’en apparence tel un mendiant blasé j’affichais un visage impudent.

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石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 4/6 ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 4 / 6

À partir du sixième paragraphe, je vais les examiner un à un afin d’en mieux comprendre le sens.


「どうしたの、おじさん。上ろうよ、さあ。」
このときわたしの想像の中でわたしは善太郎の手を振りきってまっしぐらに門外に駆け出していたにも係らず、いつか雲を踏むような足どりで玄関を過ぎ露台へ通ずる階段を上っていたというのはもう他人の示す指先よりほかわたしには方向が・・・・・・いや、無意味なことをしゃべり出したものだ、今時分方向のあるなしがどうしたというのだ。じつはポオの書いたある人物のようにわたしはここでわが身が独楽になったと思いこみ、ぶんぶんからだを振りまわしかねない状態であったが、こうして階段の上に立ったわたしは鶯の谷渡りとでもいう独楽のすがたで、夢うつつの堺の糸に乗りながら、あれよと見る間にすべりのほる自分をどうしようもなかった。

 — Monsieur, qu’est-ce que vous faites ? Allez, montons.
  À ce moment, dans mon imagination, j’avais déjà repoussé la main de Zentaro et m’étais élancé droit dehors à travers le portail — Mais en réalité, je m’étais retrouvé en train de gravir les marches menant à la véranda, franchissant l’entrée d’un pas aussi incertain que si je marchais sur des nuages, et je ne pouvais me diriger qu’en suivant les doigts pointés par les autres… Non, voilà que je commence à parler de choses absurdes. Le sens d’une direction, en ce moment précis, qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? En vérité, tel un personnage de Poe, je m’étais cru transformé en toupie, au point d’être presque prêt à me laisser entraîner dans un tourbillon frénétique. Mais me voici maintenant debout en haut de l’escalier, dans une posture de toupie qui chanterait comme un rossignol traversant la vallée, suspendu à un fil tendu entre le rêve et la veille — et je ne pouvais rien faire pour arrêter ce moi-même qui glissait et montait à toute allure sous mes yeux.

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石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 3/6  ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 3 / 6

Voici le quatrième paragraphe.
Comme pour les paragraphes précédents, je divise le texte à chaque point afin de mieux saisir le style d’Ishikawa Jun.


森の涯というよりも森の一部を仕切った粗い柵の中にその家は建っているのだが、ひとは道を行きながらついそこに迷い入り、向うにエスパニヤ風の玄関を望むまでは大きい自然木の門を通り過ぎたことに気がつかないくらいだ。

Ce n’est pas tant à la lisière de la forêt, mais dans un enclos grossier, délimité à l’intérieur même du bois, que cette maison est construite ; et, alors que l’on marche sur le chemin, on s’y engage presque sans le remarquer, et tant qu’on n’a pas aperçu l’entrée de style espagnol au loin, on ne réalise pas qu’on a franchi le grand portail en bois naturel.

ここに、わたしはその門内の立木のあいだを歩きつつ先刻から奇怪にも額がじりじり焦げつくような感じに責め立てられ、太陽に近づくイカルさながら進むにつれて髪の根が燃えるばかりの苦しさに頭を一ふり揺り上げると、前面の二階に張り出した露台の上で、欄干にいかぶさる葉ごもりを透して二つの眼が爛爛とこちらを睨んでいた。

Alors que je marchais entre les arbres plantés à l’intérieur de ce portail, depuis un moment déjà, j’étais, de manière étrange, assailli au front par une sensation de brûlure lancinante ; avançant tel une pie qui s’approche du soleil, la douleur à la racine de mes cheveux devint si intense que je secouai vivement la tête, et c’est alors qu’à ce moment précis, à travers le feuillage recouvrant la rampe, deux yeux brillants me fixèrent d’un regard incandescent.

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石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 2/6  ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 2 /6

Voici le deuxième paragraphe.
Comme pour le premier paragraphe, je divise le texte à chaque point afin de mieux saisir le style d’Ishikawa Jun.


もっとも多少の因縁といえば、わたしはもう十二年ばかり前青山の判事の家で庭にただ一本の山桜の下に判事の娘の京子を立たせて写真をとったことがあるのだ。

S’il s’agit d’un certain lien, aussi mince soit-il, il y a environ douze ans déjà, j’ai pris une photo de Kyōko, la fille du juge d’Aoyama, debout sous un cerisier de montagne dans le jardin de la maison du juge.


当時わたしは写真に凝って三脚の附いた重いのをやたらにかつぎ廻ったものだが京子をとったのはそれ一度きり、たぶん京子がその春結婚する前に、これもわたしの遠縁にあたる吉波、現在は予備の騎兵大佐で某肥料会社の重役をつとめている善作のもとへ嫁ぐ前に記念のためというのでもあったか、父親の判事も縁先に出てうしろから眺めていたと思う。

À cette époque, je me passionnais pour la photographie, et je transportais mon appareil lourd avec trépied un peu partout, mais en ce qui concerne Kyōko, je ne l’ai photographiée qu’une seule fois ; sans doute était-ce juste avant son mariage ce printemps-là — elle devait épouser Yoshinami, un parent éloigné à moi, aujourd’hui colonel de cavalerie de réserve et directeur dans une certaine société d’engrais —, et je pense que c’était pour en garder un souvenir et que le père, le juge, était lui aussi sorti jusqu’au bout de la véranda japonaise pour observer la scène depuis l’arrière.

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石川淳 「山櫻」 フランス語訳の試み 1/6  ISHIKAWA Jun, « Le Cerisier de montagne », essai de traduction en français 1 / 6

石川淳(1899-1987)は、昭和を代表する小説家の一人であり、大変に魅力的な作品を多く残しているのだが、しかし、彼の和漢洋にわたる博識と凝りに凝った文体のために、現代の日本人には読みにくいと言わざるをえない。

Ishikawa Jun (1899-1987) est l’un des romanciers les plus représentatifs de l’ère Shōwa, et il a laissé une œuvre d’une grande richesse et d’un charme certain. Cependant, il faut bien reconnaître que, de nos jours, ses écrits sont difficiles à lire pour les Japonais contemporains, en raison de son érudition couvrant la tradition japonaise, chinoise et occidentale, ainsi que de son style extrêmement travaillé.

1936(昭和11)年に発表された「山櫻」もそうした作品の一つである。
最初の一文から複雑な構文の日本語が続き、しかも、第一段落が非常に長い。もちろん石川淳は、文の主語が明記されなくてもいいし、主語と述語が対応しなくても理解が可能な日本語の特色を十分に利用し、独自の文体を練り上げ、現実と心的真実が混在する「山櫻」の独特な世界を作り出している。

« Le Cerisier de montagne », publié en 1936, est l’un de ces ouvrages. Dès la première phrase, la langue japonaise y déploie des structures complexes, et le premier paragraphe, notamment, est d’une longueur remarquable. Bien sûr, Ishikawa Jun exploite pleinement les particularités du japonais, langue dans laquelle le sujet d’une phrase n’a pas besoin d’être explicitement exprimé, et où le prédicat peut être compris sans correspondance directe avec un sujet clair. Il a ainsi élaboré un style unique, donnant naissance à l’univers particulier du « Cerisier de montagne», où réalité et vérité intérieure se confondent.

ここではそうした石川淳の文章のニュアンスが、少しでもフランス人の読者に伝わるように心掛けながら、フランス語への翻訳を試みたい。
「その1」で翻訳するのは「山櫻」の第一段落のみで、改行はいっさいないのだが、石川淳の文体をよりよく知るためにも、句読点の丸が出てくる毎に文を分けて、少しづつ翻訳していくことにする。

Dans ce qui suit, je tenterai une traduction en français, en essayant de transmettre au mieux les nuances de l’écriture d’Ishikawa Jun, afin que les lecteurs francophones puissent en saisir ne serait-ce qu’une part.
Ci-dessous, je traduis uniquement le premier paragraphe du « Cerisier de montagne ». Celui-ci ne comporte aucune coupure, mais afin de mieux appréhender le style d’Ishikawa Jun, je diviserai le texte à chaque point final pour le traduire phrase par phrase.

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