Voici la suite de la partie 5/7.

「まあ、御待ちなさい。御前さんはそう云われるが、――」
オルガンティノは口を挟んだ。
「今日などは侍が二三人、一度に御教に帰依しましたよ。」
「それは何人でも帰依するでしょう。ただ帰依したと云う事だけならば、この国の土人は大部分悉達多の教えに帰依しています。しかし我々の力と云うのは、破壊する力ではありません。造り変える力なのです。」
老人は薔薇の花を投げた。花は手を離れたと思うと、たちまち夕明りに消えてしまった。
(あおぞら文庫:https://www.aozora.gr.jp/cards/000879/files/68_15177.html)
« Mais, attendez. Vous dites ainsi, mais … »
Organtino intervint.
« Rien qu’auujourd’hui, deux ou trois samuraïs se sont convertis à notre sacrée religion. »
« Beaucoup de gens se convertiront sans aucun doute. Pourtant, Si on ne parle que de la conversion, la plupart des natifs de ce pays croient au culte de Siddhārtha. Néanmoins notre force ne consiste pas en celle de détruire, c’est la force de transformer.
Le vieillard jeta les fleurs de roses, qui, dès qu’elles quittèrent ses mains, disparurent immédiatement dans la lumière du soir.
「なるほど造り変える力ですか? しかしそれはお前さんたちに、限った事ではないでしょう。どこの国でも、――たとえば希臘の神々と云われた、あの国にいる悪魔でも、――」
「大いなるパンは死にました。いや、パンもいつかはまたよみ返るかも知れません。しかし我々はこの通り、未だに生きているのです。」
オルガンティノは珍しそうに、老人の顔へ横眼を使った。
「お前さんはパンを知っているのですか?」
「何、西国の大名の子たちが、西洋から持って帰ったと云う、横文字の本にあったのです。――それも今の話ですが、たといこの造り変える力が、我々だけに限らないでも、やはり油断はなりませんよ。いや、むしろ、それだけに、御気をつけなさいと云いたいのです。我々は古い神ですからね。あの希臘の神々のように、世界の夜明けを見た神ですからね。」
「しかし泥烏須は勝つ筈です。」
オルガンティノは剛情に、もう一度同じ事を云い放った。
« Ah bon, la force de transformer ? Mais ce n’est pas seulement vous qui avez cette force. Dans quelque pays que ce soit, – par exemple, le diable de ce pays-là, considéré comme faisant partie des dieux de la Grèce, …. »
« Le grand Pan est mort (n. 23). Non, peut-être Pan pourrait renaître un jour. Par contre, nous, nous vivons encore comme vous voyez. »
Intéressé, Organtino guigna le visage du vieillard.
« Connaissez-vous Pan ? »
« Oui, il était mentionné dans un livre écrit à l’écriture horizontale et importé de l’Occident par les enfants d’un seigneur de la région de l’ouest. – Comme je vous en ai parlé tout à l’heure, même si la force de la transformation n’appartient pas seulement à nous, il faudrait que vous vous méfiiez. Ou plutôt, je vous conseille de faire plus attention. Nous sommes des dieux anciens, dieux qui ont vu l’aurore du Monde, comme les fameux dieux de la Grèce. »
« Mais Deus doit gagner. »
Organtino répéta la même idée encore une fois avec obstination.

Note 23 :
Pan est le dieu des bergers dans la mythologie grecque. Il a le corps d’un humain et le bas du corps d’un bélier ou d’un bouc.
Selon l’historien grec Plutarque (dans L’Obsolescence des Oracles), Pan est le seul dieu grec qui meurt réellement. Pendant le règne de Tibère (14-37 après J.-C.), la nouvelle de la mort de Pan est parvenue à un certain Thamus, un marin en route vers l’Italie. Une voix divine l’a appelé à travers l’eau salée, « Thamus, es-tu là ? Quand tu arriveras à Palodes, prends soin d’annoncer que le grand dieu Pan est mort. » Ce que Thamus a fait, et la nouvelle a été accueillie depuis la rive avec des gémissements et des lamentations.
Le christianisme s’est inspiré de cette histoire dans le but de lutter contre le paganisme. Quand le paganisme antique a pris manifestement fin, un cri, tiré de Plutarque et sorti de son contexte, a traversé l’Empire romain : « Le grand Pan est mort ! Le grand Pan est mort. »
が、老人はそれが聞えないように、こうゆっくり話し続けた。
「私はつい四五日前、西国の海辺に上陸した、希臘の船乗りに遇いました。その男は神ではありません。ただの人間に過ぎないのです。私はその船乗と、月夜の岩の上に坐りながら、いろいろの話を聞いて来ました。目一つの神につかまった話だの、人を豕にする女神の話だの、声の美しい人魚の話だの、――あなたはその男の名を知っていますか? その男は私に遇った時から、この国の土人に変りました。今では百合若と名乗っているそうです。ですからあなたも御気をつけなさい。泥烏須も必ず勝つとは云われません。天主教はいくら弘まっても、必ず勝つとは云われません。」
Comme s’il ne l’entendait pas, le vieillard enchaîna lentement :
« J’ai rencontré un marin grec, qui venait de débarquer, quatre ou cinq jours auparavant, sur le rivage de la région de l’ouest. Lui, il n’est pas un dieu, simplement un homme. Assis avec lui sur un rocher sous la lumière lunaire, j’ai écouté ses diverses récits : histoire de celui qui est attrapé par un dieux cyclope, celle d’une déesse qui métamorphose les hommes en cochons, celle d’une sirène à la belle voix. – (« Connaissez-vous son nom ? ») Depuis notre rencontre, Cet homme s’est transformé en un natif de ce pays. Il s’appelle maintenant Yuriwaka (n. 24). Du coup, Faites attention à vous. On ne peut pas dire que Deus gagnera assurément. Dans quelle mesure la religion du Seigneur céleste soit répandue, on ne peut pas dire qu’elle gagnera assurément. »
Note 24 :

Il s’agit de la légende de Yuriwaka daijin (ministre), qui est le héros d’une histoire de vengeance japonaise.
Il est un général de la force punitive contre l’invasion mongole. Avec un arc en fer divin, il remporte une splendide victoire lors de l’expédition, mais finit par être abandonné sur une île déserte par ses subordonnés. Cependant, il finit par rentrer chez lui après que sa femme a prié au sanctuaire. À la fin Il punit les traîtres.
Remarquons que cette histoire rappelle l’épopée d’Ulysse dans la mythologie grecque, particulièrement en raison de la similitude de sonorité des deux noms, Yuri(waka) et Uly(sse).

Dans l’Odyssée chantée par Homère, la guerre de Troie terminée, Ulysse erre sur la mer après avoir provoqué le courroux de Poséidon, et ses errances comprennent plusieurs épisodes fantastiques :
– les sirènes poussant les navires vers les récifs grâce à leurs chants enchanteurs.
– un cyclope qui crève l’œil d’Ulysse grâce à un pieu après l’avoir enivré.
– la nymphe Calypso qui garde Ulysse sur son île durant sept ans et lui offre l’immortalité.
Au bout de vingt ans, lorsqu’il rentre à Ithaque, sa patrie, déguisé en mendiant, il tue les prétendants de sa femme Pénélope.
À l’époque d’Akutagawa, deux idées contradictoires circulaient sur le lien entre la légende de Yuriwaka et le mythe d’Ulysse. D’un côté, elle était considérée comme une réécriture libre du récit grec, tandis que de l’autre, leur relation était niée, l’histoire de Yuriwaka étant perçue comme un récit original du Japon.
Comme nous le voyons bien, Akutagawa a opté pour la première interprétation.
老人はだんだん小声になった。
「事によると泥烏須自身も、この国の土人に変るでしょう。支那や印度も変ったのです。西洋も変らなければなりません。我々は木々の中にもいます。浅い水の流れにもいます。薔薇の花を渡る風にもいます。寺の壁に残る夕明りにもいます。どこにでも、またいつでもいます。御気をつけなさい。御気をつけなさい。………」
その声がとうとう絶えたと思うと、老人の姿も夕闇の中へ、影が消えるように消えてしまった。と同時に寺の塔からは、眉をひそめたオルガンティノの上へ、アヴェ・マリアの鐘が響き始めた。

La voix du vieillard devint de plus en plus basse.
« Il se peut que Deus se transforme en un natif de ce pays. La Chine et l’Inde ont changé. L’Occident doit aussi changer. Nous nous trouvons dans les arbres. Aussi dans le courant d’eau peu profond. Aussi dans le vent traversant les fleurs de roses. Aussi dans la lumière solaire sur les murs du temple. Partout, et toujours. Faites attention. Faites attention. ….»
La voix éteinte, la figure du vieillard disparut dans l’ombre du soir, comme un fantôme s’évanouissant. En même temps, depuis la tour du temple le clocher d’Ave Maria commença à résonner au-dessus d’Organtino qui fronçait les sourcils.