17世紀に作成されたモナリザの贋作が競売にかけられるというニュース。本物から1世紀後に描かれた偽物なので、現在の本物の状態よりも本物の色彩に近いかもしれないということで、どれだけの価格で落札されるのだろう。
Une copie de la Joconde aux enchères
On pourrait s’y méprendre. Le même sourire ambigu, le même regard qui semble vous observer, “le même effet d’optique qu’au Louvre. Le regard nous suit. C’est ça le génie de ce tableau et c’est ça le génie de Léonard”.
Seuls quelques différences se sont néanmoins glissées dans l’œuvre. “Je le trouve beaucoup plus clair que l’original. La première chose qui m’a frappé : les couleurs”. Cette copie anonyme aurait été peinte à Fontainebleau vers 1601. Soit un siècle après l’original, jauni par le temps.
“La Joconde au XVIe siècle avait ses couleurs. Ce tableau se présente toutes proportions gardées en meilleur état que la Joconde ne l’est”, souligne Mathieu Fournier, commissaire-priseur et directeur associé chez Artcurial.
Un état que l’on doit au support de l’œuvre. Elle n’est pas peinte sur toile, mais sur bois du chêne que la lumière ultraviolette révèle presque intacte. Les parties qui apparaissent en plus sombres sont des retouches.
Comme vous le voyez, il n’y a quasiment pas de retouche. Le tableau est dans un état vraiment extraordinaire”, poursuit-il. Chaque coup de pinceau reflète l’admiration du peintre pour le maître et son fameux sfumato.
“Là, on voit au niveau des broderies que c’est peint de façon très franche avec de la matière. On suit le parcours de la dentelle sur le point. Par contre sur le visage, on voit qu’il y a un fondu qui est beaucoup plus subtil et qui épouse les règles de Léonard”, conclut-il.
Le prix de base de l’œuvre est fixé à 150 000 euros. Mais l’engouement pour l’icône du Louvre pourrait faire monter les enchères. Dans l’histoire des très nombreuses copies de la Joconde, la dernière, un tableau du XVIIe siècle, s’est vendue cet été à près de 3 000 000 d’euros.