Habitant de Cythère, enfant d’un ciel si beau, Silencieusement tu souffrais ces insultes En expiation de tes infâmes cultes Et des péchés qui t’ont interdit le tombeau.
Belle île aux myrtes verts, pleine de fleurs écloses, Vénérée à jamais par toute nation, Où les soupirs des cœurs en adoration Roulent comme l’encens sur un jardin de roses
Ou le roucoulement éternel d’un ramier ! – Cythère n’était plus qu’un terrain des plus maigres, Un désert rocailleux troublé par des cris aigres. J’entrevoyais pourtant un objet singulier !
Mon cœur, comme un oiseau, voltigeait tout joyeux Et planait librement à l’entour des cordages ; Le navire roulait sous un ciel sans nuages, Comme un ange enivré d’un soleil radieux.
ボードレールの「地獄のドン・ジュアン(Don Juan aux Enfers)」であれば、17世紀の劇作家モリエールの戯曲「ドン・ジュアン 石の饗宴」を知らないと、スガナレル(Sgnanarelle)、ドン・ルイ(Don Luis)、エルヴィル(Elvire)といった固有名詞、物乞い(un mendiant)や石の男(homme de pierre)が、ドン・ジュアンとどんな関係があるのかわからない。
Quand Don Juan descendit vers l’onde souterraine Et lorsqu’il eut donné son obole à Charon, Un sombre mendiant, l’œil fier comme Antisthène, D’un bras vengeur et fort saisit chaque aviron.
Car Lesbos entre tous m’a choisi sur la terre Pour chanter le secret de ses vierges en fleurs, Et je fus dès l’enfance admis au noir mystère Des rires effrénés mêlés aux sombres pleurs ; Car Lesbos entre tous m’a choisi sur la terre.
Et depuis lors je veille au sommet de Leucate, Comme une sentinelle à l’œil perçant et sûr, Qui guette nuit et jour brick, tartane ou frégate, Dont les formes au loin frissonnent dans l’azur ; Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,
Pour savoir si la mer est indulgente et bonne, Et parmi les sanglots dont le roc retentit Un soir ramènera vers Lesbos, qui pardonne, Le cadavre adoré de Sapho qui partit Pour savoir si la mer est indulgente et bonne !
フリネ(Phryné)に代表される乱れた生活を送る女たち(femmes de moeurs légères) の吐息がこだまし、鏡に映る自分の肉体に恋をする。
Lesbos, où les Phrynés l’une l’autre s’attirent, Où jamais un soupir ne resta sans écho, A l’égal de Paphos les étoiles t’admirent, Et Vénus à bon droit peut jalouser Sapho ! Lesbos, où les Phrynés l’une l’autre s’attirent,
Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses, Qui font qu’à leurs miroirs, stérile volupté ! Les filles aux yeux creux, de leur corps amoureuses, Caressent les fruits mûrs de leur nubilité ; Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,
シャルル・ボードレール(Charles Baudelaire)の『悪の華(Les Fleurs du mal)』が1857年に出版された時、反宗教的かつ風俗を乱すという理由で裁判にかけられ、詩集から6編の詩を削除することが命じられた。「レスボス」はその中の一編で、実際に1861年の第二版からは削除された。
『悪の花(Fleurs du mal )』が1857年に出版され、風紀を乱すという罪状で裁判にかけられている時期、ボードレールは、それまでは明確な形で愛を告白してこなかったアポロニー・サバティエ夫人、通称「女性大統領(La présidente)」に手紙を書き、9編の詩が彼女に向けられたものであることを告白した。
ボードレールは、「現代生活の画家(Le Peintre de la vie moderne)」の第11章「化粧礼賛(Éloge du maquillage)」の中で、ナチュラルな美を良しとする傾向に対し、美とは人工的に作り出すものであるという美学を明確に表現した。 彼にとって、ファッションや化粧は、芸術や詩に匹敵する美を生み出す技術なのだ。
「化粧礼賛」の結論部分で、ボードレールは次のように言う。
Ainsi, si je suis bien compris, la peinture du visage ne doit pas être employées dans le but vulgaire, inavouable, d’imiter la belle nature et de rivaliser avec la jeunesse. On a d’ailleurs observé que l’artifice n’embellissait pas la laideur et ne pouvait servir que la beauté. Qui oserait assigner à l’art la fonction stérile d’imiter la nature ? Le maquillage n’a pas à se cacher, à éviter de se laisser deviner ; il peut, au contraire, s’étaler, sinon avec affectation, au moins avec une espèce de candeur.